L’audiovisuel est un terme qui désigne les techniques de communication joignant le son et l’image. L’origine de ce nom se confond avec l’histoire du cinéma, de la prise de son et de la télévision.

Des jouets révolutionnaires

Au début du 19e siècle, de nombreuses inventions ludiques ont vu le jour afin d’éveiller la curiosité chez les jeunes enfants. Ces jouets sont également utilisés pour décomposer et étudier des mouvements trop rapides pour l’œil nu : c’est l’apparition des premières animations.

On peut, par exemple, citer l’expérience de Michael Faraday qui en 1830 va utiliser une roue dentée en rotation pour mettre en mouvement une succession d’images. Si cette roue tourne assez vite, alors l’œil n’arrivera pas à identifier les intervalles et donc verra un disque en contenu avec une animation. En revanche, si on observe l’image de cette roue dans un miroir à travers les dents, le cerveau perçoit la roue comme étant immobile, les dents paraissant bien séparées l’une de l’autre. De cette théorie sur la perception rétinienne, va alors naître des « jouets » basés sur ce principe tel que le Folioscope ou encore le Zoopraxiscope.

Des inventions futuristes 

À la fin du 19e siècle, le célèbre scientifique Thomas Edison, met au point un appareil appelé le kinétographe permettant d’enregistrer une succession d’images sur une pellicule munie de perforations latérales. 

Par la suite, Edison invente en 1891 le kinétoscope : une visionneuse reproduisant les mouvements par succession rapides de vue individuelle. C’est le premier brevet portant sur l’animation d’images photographiques et la fabrication réussie d’une première caméra argentique. Le spectacle collectif qui pourra en résulter prend naissance quelques mois plus tard.

Avec ces deux inventions, Edison et l’inventeur William Kennedy Laurie Dickson, vont projeter ce qui est considéré comme le tout premier film de l’histoire : Dickson Greeting. Il ne dure que 10 secondes, mais il rapporte de nombreux spectateurs curieux de découvrir cette incroyable invention.

Le début du 7e art

Victime de leurs succès, les deux génies organisent en 1894 plusieurs sessions de démonstration de leur machine pour le public. Antoine Lumière, photographe de grande renommée et père d’Auguste et Louis Lumière, va être intéressé par cette drôle de machine et va tout bonnement proposer à ses fils de travailler sur l’évolution des deux inventions révolutionnaires d’Edison.

Les deux frères Lumière vont alors reprendre les plans et créer le cinématographe : appareil capable de reproduire le mouvement par une suite de photographies. Il est apte à la prise de vue, au tirage des copies et à la projection. 

C’est en décembre 1895 qu’auront lieu les premières projections payantes.

Le cinéma devient officiellement le 7e Art. 

Jusqu’en 1900, les films sont tous similaires avec un plan unique et une durée maximum 60 secondes.

Georges Albert Smith va être le premier réalisateur à filmer une scène avec plusieurs prises de vues reliées entre elles par la seule logique visuelle. Le film dure 1 minute 20 et s’intitule « La Loupe de grand-maman ». Il inventera par la même occasion le plan subjectif puisque les gros plans présents dans le film sont le regard du jeune garçon regardant à travers la loupe.

Une expérience visuelle et auditive

Les films ne connaissent pas la barrière de la langue. En effet, ils sont tous muets du fait de l’incapacité de mettre du son sur ces images en mouvement.

À la fin du 19e siècles, pour égayer les projections, elles étaient accompagnées de quelques musiciens qui improvisaient des morceaux d’une séance à l’autre.

Arrive alors quatre frères dont le nom de famille marque encore nos esprits. Albert, Harry, Sam et Jack vont se mettre au défi de produire un long-métrage sonore. Et le résultat dépasse les attentes des spectateurs. En 1927, The Jazz Singer va voir le jour ; un film d’une durée d’une heure et demie avec quelques incrustations sonores telles que des chants ou des dialogues entre deux musiques. Ces quatre frères ont pour nom Warner et deviennent alors un des piliers de l’industrie du cinéma sous le nom de Warner Bros.

Il faudra ensuite attendre un an pour voir le premier film entièrement parlant de l’histoire : The Light of NewYork de Bryan Foy.